LA SECONDE
SURPRISE DE L’AMOUR

MARIVAUX ALAIN FRANÇON

Vous prenez une Marquise, un Chevalier, un Comte, des servantes et servants, un zeste de pédant, vous secouez bien fort et vous obtenez un cocktail à savourer entre cour et jardin…

La société que décrit Marivaux s’achemine vers la Révolution Française. Il raconte un monde figé, où les conventions de classe, de genre, imposent leur carcan et brident les individus. Conventions policées des rapports entre les êtres, mariages arrangés, place figée sur l’échelle sociale, ce costume étroit, pourtant, a du mal à retenir la chair qui bouillonne aux entournures et fait craquer les coutures. Car dans ce monde bridé, fait irruption le désir.

Ce désir qui explose les cadres, modifie les frontières, ce désir qui fait que les femmes et les hommes veulent s’allier par amour et non pas par convenance. Par choix d’élection et non pas par la loi des Pères. Un pied de biche dans l’encadrement de la porte. Ce désir qui même, comme c’est le cas ici, ne s’autorise pas, alors que nul obstacle sérieux ne s’y oppose, à se dire, dans un premier temps. Jusqu’au happy end final…